S’il ne fallait en retenir qu’un, voilà un principe clé de la philosophie Stoïcienne, qui nous est utile 24/24:
Certaines choses dépendent de nous, d’autres non.
Épictète
La confusion entre ces deux groupes est pour nous autres, Humains, une source de souffrance. Une des promesse de la philosophie concrète est d’apprendre à développer votre conscience de ces différences.
CE QUI DÉPEND DE MOI: ce qui est sous mon contrôle direct, c’est à dire ce qui se passe dans mon cerveau, mes opinions, mes jugements, mes désirs ou aversions, tout ce qui est volontaire en moi.
CE QUI NE DÉPEND PAS DE MOI: tout le reste ! 😉 la santé, la prospérité, le statut social… ce qu’on va appeler des « externalités », dans la mesure où elles sont sous le contrôle INDIRECT de nos actions.
Cela peut paraître bizarre a première vue, et il serait faux d’imaginer que les Stoïciens prônent de ne rien faire. Bien au contraire, nous devons toujours essayer d’avoir l’action « juste » pour influencer ces « externalités » dans le sens que nous aimerions (je peux me mettre à manger plus équilibré si je veux essayer d’améliorer ma santé, c’est bien une action qui dépend de moi, mais le résultat n’est pas acquis; il ne dépend pas que de moi, mais aussi de la façon dont ma biologie va réagir, de mon éventuelle maladie déjà installée etc). Pour en savoir plus sur « ce qui dépend de vous », et donc de votre cerveau, véritable logiciel de l’Humain, consultez mon résumé de lecture du « Bug Humain », de Sébastien Bohler (Cerveau et Psycho).
Il nous faut donc garder à l’esprit que l’action est primordiale, mais que nous ne devons pas attacher trop d’importance au résultat, sous peine pour nous de souffrance, à tout le moins émotionnelle.
Exercice pratique:
Le tableau d’évaluation d’une situation/problématique: ce qui dépend de moi/ne dépends pas de moi. Ci-dessous les différentes questions que vous devez prendre dans l’ordre pour évaluer une situation qui vous préoccupe:
Quel est le problème que je veux évaluer? Essayez de décrire objectivement la situation
Quel contrôle estimez-vous avoir sur la situation? (de 0 à 100%)
Pourquoi n’avez-vous pas 0% de contrôle? Listez les aspects qui sont quand même finalement sous votre contrôle direct
Pourquoi n’avez-vous pas 100% de contrôle? Quel sont les aspects sur lesquels vous n’aurez jamais de contrôle DIRECT?
Qu’est-ce qui pourrait se passer si vous adoptiez un point de vue « plus philosophique » sur les aspects de la situation qui ne sont pas sous votre contrôle direct? Sur du long-terme, comment les choses pourraient changer si vous vous concentriez à faire le mieux possible seulement ce qui est sous votre contrôle direct, et acceptiez les autres facettes de la situation?
Ce principe philo est aussi exprimé par la prière de la sérénité, utilisé chez les Alcooliques Anonymes:
Dieu, donnes-moi la force d’accepter ce que je ne peux changer,
Le courage de changer ce que je peux,
Et la sagesse de connaître la différence.